Quel bac choisir pour devenir orthodontiste ? Décryptez le parcours idéal #

Le baccalauréat scientifique : la première condition pour se lancer en orthodontie #

Pour intégrer le cursus menant à l’orthodontie, le passage par un baccalauréat général doté d’enseignements scientifiques approfondis s’impose. Les lycéens préparant ce projet se dirigent prioritairement vers les spécialités mathématiques ou sciences de la vie et de la Terre, souvent associées à la physique-chimie. Cette combinaison répond aux exigences des études supérieures, où la compréhension de la biologie, de la chimie et des mathématiques constitue l’ossature de la formation médicale.

• En 2024, 88 % des admis en PASS odontologie avaient suivi SVT et Mathématiques en terminale.
• Le lycée Louis-le-Grand à Paris a vu 17 % de ses bacheliers scientifiques accéder à la filière santé grâce à un triple enseignement : mathématiques, SVT, physique-chimie.
• Aucun baccalauréat professionnel n’offre l’accès aux études d’orthodontie, du fait de l’absence de socle scientifique adapté.

Opter pour une série générale scientifique n’est donc pas simplement conseillé : il s’agit d’une exigence incontournable pour accéder à la sélection post-bac et aborder les matières du premier cycle universitaire.

Pourquoi les spécialités scientifiques sont-elles privilégiées par les facultés dentaires ? #

Les facultés de chirurgie dentaire sélectionnent majoritairement des profils présentant une culture scientifique solide, apte à répondre à la densité des enseignements fondamentaux. L’assimilation des connaissances en biologie, physique-chimie et mathématiques conditionne la réussite aux concours d’entrée et à la validation des unités d’enseignement de première année.

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• La PASS 2023 à Bordeaux affichait un taux de réussite multiplié par 3 pour les lycéens issus d’un parcours scientifique complet.
• La Licence Accès Santé (L.AS) à Lyon demande en prérequis un excellent dossier en SVT et en mathématiques, avec 91 % des admis ayant validé ces matières avec mention bien ou très bien.

La pression académique et le niveau attendu en sciences fondamentales imposent donc, dès l’orientation au lycée, un choix déterminant pour garantir sa légitimité et ses chances de succès dans un univers compétitif.

Orientation post-bac : tirer le meilleur du PASS ou de la L.AS #

Après l’obtention du baccalauréat, les futurs orthodontistes doivent s’orienter vers le Parcours d’Accès Spécifique Santé (PASS) ou la Licence Accès Santé (L.AS). Ces deux voies constituent le passage obligé pour commencer un premier cycle universitaire en odontologie.

• En 2022 à Paris Descartes, 6500 candidats ont postulé en PASS, pour seulement 60 places en odontologie.
• La faculté de Strasbourg impose un taux d’admission de 2 % en deuxième année de chirurgie dentaire, avec une majorité de profils scientifiques.

Le niveau d’exigence y est très élevé, exigeant un excellent dossier, une capacité à travailler en autonomie, et la maîtrise des fondamentaux scientifiques. L’orientation post-bac devient donc une affirmation de la stratégie d’excellence entamée dès le lycée.

Impact des choix de spécialités au lycée sur votre réussite future #

Les options retenues en première et terminale déterminent la capacité à suivre le rythme du cursus dentaire. Les disciplines littéraires ou économiques exposent à des lacunes rédhibitoires au regard du volume de biologie, biochimie, physique et mathématiques imposé d’emblée.

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• En 2023, 94 % des étudiants reçus en deuxième année à Montpellier avaient suivi SVT et Mathématiques en filière générale.
• À Lille, un élève issu du bac ES (Économique et social) n’a validé que 23 % des crédits lors de la première année de PASS, contre 76 % pour les profils scientifiques.

La sélection se jouant dès la première année d’université, il s’avère donc stratégique de miser précocement sur les disciplines scientifiques pour maximiser ses chances de succès et éviter un redoublement coûteux psychologiquement et financièrement.

Conseils pour un dossier scolaire solide dès le lycée #

La construction d’un dossier performant commence tôt. Se démarquer par l’excellence scolaire, l’implication dans des projets scientifiques, ou les expériences en lien avec la santé fait la différence sur Parcoursup et face aux jurys.

• Participation au Prix Pierre Potier des lycéens en biologie, reconnu comme un atout pour les candidatures santé.
• Stage d’observation réalisé au centre dentaire de l’hôpital Necker, valorisé dans 21 % des dossiers admis à Paris Cité en 2023.
• Obtention du TOEIC ou d’un Cambridge Certificate, gages de rigueur et de polyvalence pour le dossier Parcoursup.

L’affirmation d’un projet professionnel construit autour de la santé, corroboré par des résultats constants et des engagements concrets, confère un avantage substantiel lors de la sélection, en témoigne la réussite des profils multi-engagés lors des dernières admissions en PASS et L.AS.

Choix du bac : questions fréquentes et idées reçues #

Nombre d’idées reçues circulent encore quant à la possibilité d’accéder aux études d’orthodontie par des voies alternatives. Seule la voie générale scientifique aboutit à la filière : les bacs professionnels ou technologiques, même avec mention, ne permettent pas de candidater en PASS ou L.AS.

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• En 2023, aucun élève issu d’un bac pro n’a été admis en première année de chirurgie dentaire sur l’ensemble des centres universitaires français.
• Les spécialités Physique-Chimie renforcent le dossier, ce qui a permis à 29 % des admis à Toulouse de valider plus aisément le module de biomatériaux dentaires.
• Conjuguer SVT, Mathématiques et Physique-Chimie maximise l’ouverture à toutes les filières scientifiques de l’enseignement supérieur.

L’autre grande interrogation porte sur la valeur des mentions. Bien que la mention ne soit pas un prérequis officiel, dans la réalité, les places en PASS et L.AS sont souvent attribuées en priorité aux bacheliers avec mention bien ou très bien.

Se préparer mentalement à un parcours long et exigeant #

Le choix d’un bac scientifique ouvre la porte à un parcours universitaire long, jalonné d’années intenses et d’une sélection continue. Les études pour devenir orthodontiste durent de 8 à 9 années, comprenant quatre cycles essentiels :

• Une année de PASS ou L.AS, avec concours à la fin (taux de réussite national : 7 % en 2023).
• Deux années de premier cycle d’odontologie, axées sur la physiologie, l’anatomie dentaire, la biochimie.
• Deux années cliniques avec stages hospitaliers, dont 18 mois minimum auprès de praticiens agréés.
• Concours d’internat en odontologie, puis 3 années de spécialisation en orthodontie, avec validation du Diplôme d’Études Spécialisées en Orthopédie Dento-Faciale.

Le rythme imposé, la densité des cours et la nécessité de réviser en continu exigent une forte capacité de travail, une résistance au stress, et une persévérance sans faille. Se préparer dès le lycée à cette réalité, c’est sécuriser sa motivation pour surmonter les défis inévitables d’un cursus réputé pour sa difficulté et son niveau de compétition.

Focus : les cycles universitaires pour accéder à la spécialisation en orthodontie #

Entrer en orthodontie implique de réussir toutes les étapes universitaires, depuis la sélection post-bac jusqu’à l’entrée en internat. Le cursus comprend :

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• Le premier cycle (DFO) : 3 ans, formation scientifique et premiers stages cliniques
• Le deuxième cycle (DFASO) : 2 ans, alternance cours et stages hospitaliers
• Le concours d’internat : sélectif, donne accès à la spécialisation
• Le troisième cycle : 3 ans de spécialisation en orthodontie, pratiques avancées, mémoire, exercice hospitalier

La validation de ces cycles dépend des compétences scientifiques acquises très tôt, mais aussi de la capacité à appréhender la clinique, à travailler en équipe et à se former à l’éthique médicale. Certains établissements, comme l’Université de Nantes, proposent des modules de préparation renforcée dès la L.AS pour maximiser les chances de réussite au concours d’internat.

Réussir son projet orthodontiste : avis, perspectives et réalités #

La voie de l’orthodontie réclame un engagement total, une projection sur le long terme, et une adaptation continue aux nouvelles technologies et savoirs médicaux. Les perspectives professionnelles se révèlent attractives, avec un taux d’insertion de 97 % dans les trois mois suivant la fin de la formation (donnée 2023 du Syndicat National des Chirurgiens-Dentistes).

• En 2023, un orthodontiste débutant dans le privé perçoit en moyenne 4 100 € nets mensuels, témoignant de la reconnaissance du secteur.
• La demande de soins orthodontiques progresse, avec une hausse de 8 % des traitements chez l’adolescent recensée par l’Assurance Maladie sur la période 2021-2023.
• La spécialisation en orthodontie permet d’exercer en cabinet, à l’hôpital, ou de s’orienter vers la recherche et l’enseignement supérieur.

Notre avis : choisir un bac scientifique avec une triple spécialité (Maths, SVT, Physique-Chimie) donne une longueur d’avance irremplaçable. Les réussites les plus marquantes l’ont été par des élèves ayant anticipé leur projet dès la seconde, s’investissant pleinement dans les matières clés et multipliant les expériences concrètes en lien avec la santé. Il s’agit d’un engagement de longue haleine, mais le jeu en vaut la chandelle, compte tenu des perspectives, du prestige et de l’impact sociétal de l’orthodontie aujourd’hui.